Deux mondes… mille ponts

Deux mondes… mille ponts
© Alex Paillon

Dorénavant, les spectacles des Deux Mondes vont se rêver, se penser et se créer par paire!

Une façon de rappeler la dualité inhérente au mandat de la compagnie –qui depuis ses tout débuts crée à la fois pour le jeune public et le grand public- mais aussi de souligner la richesse que peut représenter la mise en dialogue de deux paroles, deux esthétiques, deux visions du monde. S’il y a des frontières entre les choses, il y a aussi des ponts… Et c’est cette idée que j’ai choisi de placer au cœur du nouveau projet artistique de la compagnie.

Des cycles de création, courant généralement sur un ou deux ans et comprenant une création pour enfants et une pour adultes, permettront de sonder un grand thème commun aux deux œuvres. Pour le premier cycle, c’est donc « J’habite ici » qui réunit Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu de Philippe Dorin et mon propre texte, La cantate intérieure, qui nous permettra d’interroger notre rapport au lieu, au territoire et à l’identité.

En marge des spectacles, grâce à cette mise en parallèle des œuvres, une réflexion pourra se construire dans le temps, à travers les échanges avec des spectateurs, petits ou grands, à la rencontre desquels nous irons. Cette nouvelle approche se veut aussi pour moi une sorte de grande invitation au partage et à la rencontre, mais aussi à la confrontation des idées et à l’instauration d’un dialogue sain et constructif entre les générations.

Car, que serions-nous sans le choc avec l’Autre?
Sans la collision, sans l’émulation?
Sans ce regard posé sur nous qui nous met au défi?
Ce regard qui, par un curieux jeu de miroirs, reflète aussi le nôtre?

Sébastien Harrisson