Le grand chantier de l’avenir

À quelques semaines de la création de notre nouveau spectacle jeune public Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu, je me suis rendu à Rimouski, la semaine dernière, pour les 23ième rencontres d’automne du Roseq. J’y étais invité pour présenter, en compagnie de Marc-Antoine Arrieta, notre prochain cycle de création aux programmateurs de l’Est du Québec et j’ai aussi eu la chance, à cette occasion, de participer à une journée de réflexion autour de la diffusion jeune public en région.

Cette journée, qui rassemblait des programmateurs de spectacles et des intervenants du milieu de l’éducation, a donné lieu à des échanges extrêmement riches et pertinents. En rapprochant les points de vue, en permettant une véritable discussion autour des enjeux propres à chacune des deux parties, les échanges s’inscrivaient parfaitement dans la foulée des travaux que mène, à l’échelle nationale, le comité de réflexion « Vers une politique de la diffusion du spectacle jeune public ». Cette belle mobilisation des gens de l’Est du Québec laisse donc présager une véritable mobilisation de tous les joueurs québécois autour de cette question, ce qui, comme créateurs, ne peut que nous réjouir.

Au terme de cette rencontre, un consensus semblait aussi se dessiner autour de la nécessité pressante de travailler tous ensemble afin de renforcer – toutes disciplines confondues - la fréquentation des arts de la scène par les jeunes. Comme le propose les membres du comité « Vers une politique », il est peut-être temps de faire de cet enjeu un véritable projet de société. C’est d’ailleurs une idée que mettait de l’avant récemment le comédien et metteur en scène Alexis Martin dans une entrevue accordée au journaliste Luc Boulanger de la Presse : « Le grand chantier de l’avenir au Québec, c’est le maillage entre le réseau scolaire et la culture. Le gouvernement a tout à gagner, car il subventionne à la fois l’éducation et la culture. Si le gouvernement veut capitaliser son investissement avec les artistes, il doit intéresser les jeunes à la culture. »

En espérant que cette idée fasse son petit bonhomme de chemin et qu’elle soit entendue, en haut lieu, par les bonnes oreilles!

Sébastien Harrisson