

C’t’assez plate
L’action se passe dans un quartier très populaire où habite une Moman, abandonnée par son mari et avec deux petits « sur les bras » : « Tu te donnes corps et âme pour eux-autres… pis toute c’qui savent faire c’est te faire damner ». Près de chez elle, un Patron d’usine de boftes de carton dirige son entreprise : —« Qu’est-ce que vous attendez pour vous mettre au travail ? »; l’Ouvrière : —« Chus pas une machine » ; le Patron : —« Malheureusement, ça serait trop beau ». Au milieu de ce monde d’adultes affairés, un F.nfant de 10 ans en congé flâne : « Maudite tête vide », « Disparais de ma vue », « scramme », lui lance sa mère à tout moment. L’Enfant se retrouve dans le parc d’à côté avec le Patron ; encore là, l’Enfant est de trop, c’est la dispute : « Quand m’a être grand m’a toute les battre ». Le Patron traîne l’Enfant jusqu’à sa mère et… c’est le coup de foudre. Moman raconte au Patron combien la vie est difficile sans argent et sans mari ; le Patron, momentanément gentil, lui offre un emploi. A l’usine, témoin d’une chicane gratuite entre l’Ouvrière et la Moman, le Patron récupère la situation en disant : « Ben voyons, c’ta juste pour rire ». L’Ouvrière baisse la tête, le Patron donne un coup de coude à Moman ; ils se forcent à rire.