Diplômée de l'École nationale de théâtre du Canada en 1964, Monique Rioux n'a cessé, depuis, d'exercer son métier, soit à titre de comédienne, d'animatrice, de metteure en scène, d'auteure ou de professeure. De 1965 à 1971, elle participe à plusieurs séries pour enfants à la télévision d'État. Parallèlement, elle est cofondatrice de l'une des premières compagnies de théâtre qui se consacre exclusivement au développement de la dramaturgie québécoise, le Théâtre du Même Nom (TMN). De 1971 à 1981, elle enseigne au département de théâtre de l’université du Québec ses techniques d’animation en écriture et en expression dramatique aux futurs comédiens et aux futurs enseignants. En 1972, elle développe une méthode d'atelier d'écriture dans le but de créer des textes dramatiques à partir des enfants, et deviendra une spécialiste réputée de l'expression dramatique. En 1976, elle publie L’enfant et l'expression dramatique (Éd. de l'Aurore).
En 1973, elle fonde Les 2 Mondes (qui opère alors sous le nom du Théâtre de la Marmaille) avec Daniel Meilleur et France Mercille. Jusqu’à son départ, en 2010, elle se consacre à la compagnie dont elle assume la codirection artistique en plus de participer à la plupart des créations de cette dernière à titre de comédienne ou de metteure en scène (dont Cé tellement « cute » des enfants, L’Umiak et Terre promise/Terra promessa). En 1995, elle agit comme idéatrice et interprète du spectacle solo Rosemonde, de Louis-Dominique Lavigne. Au terme d’une recherche sur les contes entreprise en 2002 avec ce dernier, elle signe la mise en scène, en 2005, de La Croisée des mots, un spectacle interactif pour enfants, à caractère multi-générationnel, où le public est partie prenante de l’action. Depuis l’inauguration du centre de production des 2 Mondes en 1996, elle a été responsable des nombreux projets d'animation menés dans le quartier Villeray mais aussi lors de ses tournées au Québec et à l'étranger.
En 1988, Monique Rioux s'est vu attribuer le prix Victor-Morin, décerné annuellement par la Société Saint-Jean-Baptiste, pour souligner son apport exceptionnel aux arts d'interprétation du Québec. En 2017, le regroupement Théâtre Unis Enfance Jeunesse (TUEJ) lui a rendu hommage.